




Quels que soient le style de jardinage qu’on préfère, les moyens dont on dispose ou la grandeur des espaces verts dans lesquels on peut travailler, il est possible de jardiner d’une manière favorable aux espèces sauvages. Et les résultats peuvent être très jolis.
En plus d’ajouter couleurs et texture aux jardins tout au long de l’année, les fleurs, les fruits, le feuillage d’automne, les plantes variées peuvent répondre aux besoins d’oiseaux, de papillons et d’autres animaux utiles. À leur tour, les jardiniers en retirent des avantages, par exemple la maîtrise spontanée des populations d’organismes nuisibles et la vigueur des plantes, sans compter le ravissant spectacle de cette nature qui s’étend jusqu’au pas de leur porte.
Cette année, lors de la saison de jardinage, réfléchissez à la possibilité de jardiner d’une manière qui soit favorable à vos voisins des espèces fauniques. Peu importe le nombre d’idées que vous serez en mesure de mettre en pratique chez vous; il vaut mieux entreprendre même une seule initiative d’utilité faunique que de n’en entreprendre aucune : cette initiative pourrait marquer le début d’une disposition à favoriser l’équilibre de votre région et de la planète entière.
Pourquoi jardiner pour la faune?
Photo : Larry Kirtley
Notre planète est un système complexe de créatures vivantes et d’éléments naturels. Le maintien de son équilibre apporte des avantages innombrables, comme vous le découvrirez ci-dessous.
Nous pouvons contribuer au maintien de nos précieux écosystèmes immaculés, qui soutiennent la faune sauvage et nous sont bénéfiques.Nous pouvons d’abord agir sur nos propres espaces verts, en y incorporant une variété de plantes et d’éléments naturels pour créer des habitats pour la faune, en recourant à des pratiques écologiques respectueuses de la terre, et en incluant des plantes indigènes au niveau régional.
Ces actions sont d’autant plus importantes que les espaces sauvages rétrécissent à mesure de l’augmentation du développement domiciliaire et commercial, comme de l’extraction des ressources. Et les espaces sauvages qui survivent sont souvent affectés par la pollution.
Voici ci-dessous une liste de répercussions positives du jardinage respectueux de la faune. Pour connaître les étapes à suivre pour recréer des habitats accueillants pour la faune, consultez nos pages Comment jardiner avec la faune à l'esprit ou ciblez davantage vos efforts à l’aide de nos pages Plantes et Animaux.
Les avantages du jardinage accueillant pour la faune
- Des plantes plus saines et moins de pollution. L'utilisation d’engrais naturels comme le fumier ou le compost, plutôt que d’engrais synthétiques, permet aux organismes du sol de prospérer, conduisant à un sol plus sain et finalement à des plantes plus fortes qui sont plus résistantes aux parasites et aux intempéries.
- Il en résulte un moindre recours aux pesticides chimiques potentiellement nocifs pour les organismes bénéfiques à la fois au-dessus du sol et dans le sol, tout comme pour les environnements situés à l’aval, qui sont influencés par l’intermédiaire du transport des résidus par le réseau hydrographique.
- Une économie de temps et d’eau. Choisir et positionner des plantes de façon appropriée, particulièrement s’il s’agit d’espèces indigènes à l'échelle régionale, contribue à la santé et à la croissance de celles-ci, et signifie également moins, voire pas du tout, de nécessité d’arrosage. Vous pouvez ainsi économiser votre eau souterraine si vous dépendez d’un puits, ou l’eau de votre rivière, si vous habitez en ville.
- Une économie d’argent et moins de pollution. Dans le cas des citadins, la diminution de la consommation d’eau réduit la nécessité de pomper et de traiter l’eau à partir de sa source et de retour vers celle-ci. Il en résulte des économies pour les contribuables et moins de répercussions négatives sur la vie aquatique au niveau de cette source d’eau et au-delà.
- En outre, le soutien d’activités comme le compostage peut permettre d’économiser de l’espace dans les décharges, épargnant aux contribuables des millions de dollars liés à l’implantation précoce d’une nouvelle décharge. Les lixiviats toxiques issus des décharges et qu’il n’est pas toujours possible de contenir, peuvent aussi s’en trouver réduits.
- Le jardinage accueillant pour la faune peut offrir des moments palpitants, avec des rencontres d’animaux que vous n’avez jamais vus auparavant. Il peut être également impressionnant, exaltant ou franchement hilarant d’observer vos visiteurs réguliers dans des scènes tendres ou farfelues. L’observation de ces moments est souvent le point culminant d’une journée ou d’une semaine.
- En contribuant à une eau, un air et un sol plus propres, nous accédons à une vie plus saine – de l’eau plus propre pour se baigner, boire et se brosser les dents, un sol plus sain pour nos cultures vivrières, des pelouses plus sécuritaires pour nos enfants et nos animaux domestiques, un air plus propre pour respirer, pour ne donner que quelques exemples.
- En ce qui a trait à la faune sauvage, nous bénéficions du rôle joué par les animaux dans la nature, comme la pollinisation d’environ un tiers de la nourriture sur notre planète, dont nous dépendons pour notre bien-être. Les jardins accueillants pour la faune permettent également de lutter contre les organismes nuisibles potentiels, empêchant la survenue de problèmes majeurs liés aux cultures, aux pelouses et au confort personnel (insectes). Et les habitats créés par les jardins accueillants pour la faune peuvent également agir en tant que zone tampon lors de conditions météorologiques extrêmes.
- Il est satisfaisant de savoir que nous faisons notre part en tant qu’intendants de notre planète et que promoteurs du bien-être pour nous tous.
- Le jardinage pour la faune procure enfin un bien-être augmenté, comme certaines études le montrent depuis plus de 100 ans : la proximité de la nature, au-delà du simple plaisir de sa contemplation, est prouvée accélérer le temps de guérison après une chirurgie ou une maladie, contribuer au calme émotionnel et mental, de même que diminuer la douleur résultant de procédures dentaires, par exemple.